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Wonder Woman sur Culture Prime

A l’occasion du 80ème anniversaire de la création de Wonder Woman, j’interviens dans Culture Prime (le format court coproduit par Radio France, France TV, Arte, TV5 Monde, RFI, France 24 et l’INA, ça en fait du monde) pour évoquer la figure de William Moulton-Marston (1893-1947), créateur de la célèbre amazone de DC Comics (mais lui-même personnage pittoresque à sa manière, polygame et théoricien du détecteur de mensonge). La vidéo est visible ci-dessous et l’article d’origine est consultable sur France Bleu en cliquant ICI.

Sa vie privée lui appartenant, les zones de flou autour nous interrogent. Aurions-nous aujourd’hui un regard si « progressiste » sur ce psy enseignant qui installe une de ses élèves chez lui ? William Moulton-Marston appliquait-il vraiment totalement le féminisme et la vérité absolue qu’il professait par ailleurs ? On ne saura jamais l’intégralité de la vérité, justement, mais la fiction, dans le cas présent, dépasse de loin la réalité. Il nous a laissé une icône de la culture populaire et un symbole positif qui a, sans doute, dépassé ses espérances. Merci, au passage, à Cédric Dumaine, de France Bleu, pour l’invitation.

Bien que le personnage si particulier qu’était Moulton-Marston « accroche » la lumière et soit l’objet de ce format court, précisons qu’il n’est pas le seul parent de Wonder Woman. Il faut bien entendu compter avec H.G. Peter, qui dessina les premières années de la BD. Il ne faut pas non plus oublier les deux compagnes de Marston : Elizabeth Holloway Marston, son épouse officielle, revendiquait dans ses dernières années avoir conseillé à son mari d’opter pour une héroïne plutôt qu’un énième héros mâle.

Enfin il ne faudrait surtout pas oublier ou minimiser Olive Byrne (l’épouse « officieuse » en quelque sorte), souvent vue comme la jeune ingénue du trouple. Non seulement Olive semble avoir inspiré l’apparence de Wonder Woman et le port de ses bracelets mais elle est aussi celle qui, quelques années plus tôt, avait fait découvrir à William l’univers de la sororité dont elle était membre (et de la sororité à l’île des amazones…).

Je suppose qu’au fil de cette année du 80ème anniversaire de Wonder Woman il y aura d’autres occasions de reparler de l’héroïne et de sa généalogie… Et là je réalise que je voulais finir sur une touche vaguement mystérieuse mais que ceux qui suivent mes différents profils sociaux savent déjà que je bosse sur deux volumes consacrés aux super-héroïnes.

Xavier Fournier: